LA TCHERNOTAUROUTE
Le no man’s A65
Ayant passé quelques jours à Bordeaux, nous avons décidés pour rentrer à Pau, de prendre l’autoroute A65. Il était 19 heures, le ciel était gris et bas. Au bout de quelques kilomètres, sans doubler ni croiser un véhicule comme dans un film d’anticipation, il s’est mis à tomber un épais crachin. En plus, de chaque côté du ruban d’asphalte sur environ 3 kilomètres, suite à la dernière tempête, une grande quantité de pins étaient couchés ou cassés comme des allumettes. Dans la voiture l’ambiance était pesante. On parlait peu ; de temps en temps l’un de nous sortait une bêtise pour détendre l’atmosphère.
Vers 20 heures, entre chien et loup, surgit on ne sait d’où, une semi-remorque nous croise tous phares allumés. Plus loin, c’est une « meute » de 2 véhicules. Un peu plus tard, une voiture nous double. De temps en temps un « ovni » arrive en face, un ou deux autres surgissent de l’arrière. Pour tromper le temps nous nous surprenons à les compter : 21 en direction de Bordeaux, 5 vers Pau. Tout à coup, en face un « troupeau » de 3 voitures et 2 camions trouble le silence de cette nuit cotonneuse.
Brrr … !!! le désert d’Atacama avec les arbres en plus, presque Tchernobyl.
Ah !!! … enfin la délivrance, voilà le péage. Au final, à l’inverse des salles de spectacles, le rideau de grisaille se lève, et on paie à la sortie.
Pour 200 kilomètres de « mornitude », nous avons réglé 22,90 € et compté 112 véhicules. 13 dans le sens Bordeaux-Pau et 99 Pau-Bordeaux.
Cher payé pour un mauvais film avec peu de spectateurs. A moins que ce ne soit un mauvais rêve …
A65 morne plaine
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